Vendredi 2 décembre. Avant de quitter Nouadhibou, nous filons vers le sud, vers le Cap Blanc. Il n’y a plus d’épaves de bateaux échoués.

Sur la route de Nouadhibou vers Nouakchott, nous serons arrêtés de nombreuses fois, juste pour donner une Fiche Police (10 dans la journée). On longe la voie ferrée de l’Iron Train jusqu’à Bou Lanouar. Cap plein sud, belle route qui traverse le Sahara, désert de sable … Belle pas toujours, des trous énormes nous surprennent, des déviations pistes aussi. Arrêt à Chami, plein gasoil à 381 OM le litre, soit près de 1 euro, donc très cher pour le pays. C’est aussi l’heure de la pause déjeuner à l’ombre d’une petite maison fermée. Au retour nous nous arrêterons au café « Gare du Nord », que nous avons croisé un peu plus loin sur notre route.

Arrivé à Nouakchott. Comme beaucoup nous passerons vers le camping Les Sultanes. Mais à part la plage qui est super, c’est pas terrible. C’est juste un parking, il y a bien une douche mais pas toujours de l’eau car elle est stockée dans une grande cuve. Ce n’est vraiment pas le paradis que certains décrivent, et en plus assez cher. Demi-tour, sur notre application Overlander nous avons repéré un camp, plus près de la ville : le Terjit (GPS: 18.111896, -16.026285)
Accueil très chaleureux de Elhadj, le patron, qui offre son hospitalité et une bouteille d’eau fraiche. Bien vu ! Le deal, on se gare, on profite de l’eau et des sanitaires gratis et en contrepartie le soir on mange au resto … Ce qui nous revient au prix d’un camp ! Nous y restons jusqu’au mardi 6 décembre.

Nuit agitée …. Voire très agitée, les moustiques se sont invités dans Woki. On sort la moustiquaire en pleine nuit, mais trop tard. On pourrait même ouvrir une mercerie vu le nombre de boutons !
Pour le petit déjeuner, Elhadj nous apporte un pain frais. Beaucoup d’attention envers nous. Il nous propose de nous faire visiter la ville, les marchés …. Un grand merci pour les balades, les explications, la noix de coco du marché aux légumes et votre gentillesse, à toi et ton épouse. Loin du chaos de la ville nous sommes invités à boire un jus de pastèque frais dans leur maison.

La ville

Nouakchott est la capitale de la Mauritanie depuis 1957. Nouakchott signifie « la plage de la baie »,  bien que le littoral mauritanien ne présente aucune baie aux abords de Nouakchott.
La grande sécheresse qui a sévit de 1973 à 1976 a déversé sur la ville une grande masse de ruraux. Entre 1972 et 1975 la population est passée de 40.000 à 145.000 puis à 450.000 dix ans plus tard, et plus d’un million aujourd’hui. Nouakchott s’est étendue vers le Sud et l’Est de manière assez importante. C’est pourquoi en juin 2016, un nouvel aéroport international a été inauguré par le chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Ce nouvel aéroport est situé à 20 km au nord-ouest de la capitale. Il remplace l’ancien aéroport qui avec le développement important de Nouakchott se trouve maintenant localisé en centre-ville.

La circulation y est de plus en plus anarchique. La priorité n’est pas en fonction des feux ou stop mais à celui qui passe en premier … et bizarrement, ça passe dans tous les sens, mais ça passe. Les taxis sont reconnaissables à leur couleur jaune.

Le quartier des ambassades, dont celle de la France un peu « bunkerisée ». Il y a eu un attentat suicide devant l’ambassade de France en 2009, où un kamikaze a fait exploser sa ceinture d’explosifs, blessant légèrement deux agents français, et une Mauritanienne.

Beaucoup de bâtiment officiel sont été construits dans les années 50/60 par les français. Beaucoup sont aussi aujourd’hui en construction, comme l’ambassade des Etats-Unis ou un hôtel Sheraton.  Il y a une infrastructure de santé importante. Il existe même la CNAM. Sur les bâtiments tout est écrit en deux langues : Français et Arabe.
Certains  Mauritaniens nous ont expliqué que la Mauritanie est un pays riche (fer, pétrole off-shore) avec un peuple pauvre.