Notre voyage autour du Monde, World Kite Picture, avec pour thème la photographie aérienne, nécessite un peu de matériel spécifique. Un grand coffre dans le véhicule est réservé pour les nacelles, les appareils photos et radio-commandes. Les lignes des cerfs-volants sont stockés dans le coffre avec les chaussures et nous avons un coffre extérieur latéral pour nos cerfs-volants.

Cerfs-volants pour l’aérophoto

Nous utilisons un Rokkaku déjà en notre possession. Rokkaku signifie « 6 côtés », il est utilisé au japon pour le combat de cerf-volant car il peut-être pilotable. Mais il est aussi remarquable pour sa fiabilité en vol et facilement transportable. Lors de la réunion aérophoto organisée par le CVCF, nous avons découvert le Delta R8 d’Emmanuel Leconte et ses capacités de vol. Convaincus par ce cerf-volant, nous avons contacté son concepteur, Dan leigh, pour en commander un. Dan les fabrique à la demande !! Cidessous, à gauche, lors de sa fabrication (le spi rouge et noir …).
Le Delta R8 a une envergure d’environ 3 m et soulève facilement un dispositif d’au moins 600grs, comme le Flowform 16 ou le Delta Conyne pour une plage de vent similaires, mais avec une plus grande stabilité et les angles de vol plus élevé. Il a un renforcement supplémentaire sur la dérive et les ailes. En savoir plus sur les cerfs-volants de Dan Leigh

Nous sommes aussi partis avec le F10, Delta Conyne modifié (ci-dessous, photo de gauche), que nous avons reçu au mois d’octobre 2010, presque pour l’anniversaire de Patrick. Il a été réalisé et offert par Michel trouillet et son équipe. Ci dessous, à droite, en cours de construction, dans l’atelier de OK Mistral. Régulièrement confrontés au Mistral et à la Tramontane, ils voulaient concevoir un cerf-volant pour très vent fort. Le cerf-volant est réalisé en spi et dacron métallisé dans l’optique d’une bonne visualisation en vol ou d’un réfléchissement radar pour certaines recommandations de la navigation aérienne. Le F10 reste un cerf-volant maniable par vents forts et d’une capacité ascensionnelle remarquable même en zone perturbée (centres ville, forets, relief…)
Lors de notre participation à Kapined, nous avons récupéré un Sutton Flowform 16 « Becot » que nous avons acheté chez KapShop, sur les conseils de Peter Bults.
Ses dimensions : largeur 1,06 m – hauteur 1,37 m pour une surface de 16 m² et la présence d’une queue en forme de U, donnent à ce petit cerf-volant, très pratique de rangement et facilement mis en vol, une bonne stabilité de vol. Ce Flowform a pris le nom de notre ami Christian, car il a apporté 4 modifications sur le modèle existant, le Flowform 30.
Ainsi nous partons avec 4 cerfs-volants porteurs pour l’aérophotographie.

Les cerfs-volants pilotables

Tout au long de notre voyage nous allons à la rencontre des autres, et surtout des enfants. Nos cerfs-volants sont de bons vecteurs de rencontres. Nous avons fait de l’initiation au vol !
Pour cela, il nous faut des petits cerfs-volants, pour rentrer dans notre coffre latéral. Ils sont adaptés à l’initiation pour débutants. Leurs qualités recherchées : solides mais légers, assez grands pour des vols lents et précis mais suffisamment petits pour rentrer dans nos coffres… car il y a aussi toutes les pièces de rechanges pour réparer en cas de chute.
La Fédération Française de Vol Libre (FFVL) a entendu notre demande et nous a offert avant notre départ deux AcroKites, au logo d’Educ’en Ciel. (photo de droite). Nos premiers vols confirment que ce cerf-volant est bien adapté à l’initiation du pilotage.
Nous sommes contents de pouvoir, en plus, véhiculer les valeur de ce projet ambitieux de la FFVL, qui « vise à développer une véritable culture de l’air par la déclinaison, l’adaptation de l’ensemble des pratiques sportives du vol libre – cerf-volant, kite, parapente, delta – en activités éducatives et de loisirs, pour les adresser à la jeunesse »
Dans notre « paquet cadeau » nous avons aussi découvert 2 petites voiles de traction que nous n’avons pas encore essayées, et un sticker du logo de la FFVL, que nous avons immédiatement collé à l’arrière de Woki !!
Lors de notre premier voyage en Asie Centrale (2011), nous avons initié au vol des enfants avec deux petits cerfs-volants pilotables offerts par la FFVL, les AcroKites ci-dessus. Ils ont fait leur preuve. Par contre il nous a manqué un cerf-volant plus grand, avec un pilotage différent, un peu plus technique mais assez lent, à la fois pour nous (pour voler en team plus facilement) mais aussi pour prêter aux enfants dès qu’ils commenceraient à bien piloter les AcroKites.
Nous avons contacté Invento, qui s’est tout de suite intéressé au projet Wokipi et nous a proposé de choisir 2 cerfs-volants dans la gamme HQKite. Sur leur conseil nous avons choisi le Tramontana.
Le Tramontana original fait partie des légendes de l’histoire du cerf-volant pilotable. En 1995, sa voile créait la surprise par ses panneaux ronds, lesquels n’étaient pas assemblés par couture anglaise (ou rabattue) alors usuelle, mais par couture plate zigzag.
A son époque, il était une véritable révolution de par son allure unique, aujourd’hui, la construction de cerf-volant est impensable sans la couture plate zigzag. A partir de 1996, Invento a organisé le légendaire  » Tramontana Action-Tour  » qui permet à des pilotes d’essayer ce cerf-volant.
Au cours des ans, ce cerf-volant est devenu un véritable objet de culte comptant une grande communauté d’amateurs. De grande taille, il séduit par son vol calme et élégant ; il évolue majestueusement dans les airs. Toujours noble, il ne fait jamais preuve de nervosité mais est tout de même en mesure de réaliser de nombreuses figures modernes. Cependant, c’est surtout dans la glisse que le point fort du Tramontana réside. Il fut un des premiers cerfs-volants de fabrication allemande capable de concurrencer les cerfs-volants techniques américains très répandus dans ces années. Le Tramontana original fut suivi par 2 autres générations de Tramontana (Tramontana 2000 et 2001).

Notre ballon solaire

Le 4 mars 2011, nous avons reçu notre ballon solaire. Il a voyagé à mes pieds, dans son sac de transport. Le colis que nous a envoyé notre partenaire et ami, Christophe Parturlon contient :
un ballon solaire de 60 m3 pour une charge d’environ 2,5 Kg  –  un ventilateur pour gonfler le ballon  –  une nacelle pour recevoir l’appareil photo ou la caméra vidéo. Le tout dans un sac de transport. Ce ballon est adapté à notre voyage, c’est un produit nomade.
Christophe,  passionné par l’aérostation et l’image, a crée la SARL Solis Nebula. Il conçoit et fabrique des ballons solaires, destinés à la télédétection ou la prise de vue aérienne.
Sous ces ballons peut être installé du matériel photo, de la vidéo, une caméra thermique, des capteurs de pollution en altitude, de prise de mesures diverses …. Christophe a construit son premier ballon solaire à partir de plans existants trouvés sur Internet. Mais il n’en était pas très satisfait : vol avec des fenêtres météo très petites et comme le ballon était petit, il y avait très peu de charge utile.
Après avoir cherché des solutions pour les faire voler même avec un peu de vent, il a dessiné un autre profil de ballon et utilisé des matériaux relativement efficaces pour leur résistance avec un rapport qualité/prix intéressant : du PE HD (polyéthylène haute densité) de 30 microns et 3 m de large.

Aujourd’hui, il peut les faire voler dans des conditions un peu « plus extrêmes » par rapport à des ballons solaires plus classiques et les utiliser jusqu’à 5 – 6 Km/h de vent. Ces ballons ont aussi un volume plus important, aux alentours de 100 m3, donc une charge utile plus importante, quasiment 4 Kg de portance.
Pour rappel, dans le cadre règlementaire de la DGAC, les ballons captifs peuvent voler, en France, jusqu’à 150m d’altitude.
Nous avons testé notre ballon solaire pour la première fois dans le parc derrière notre appartement. Première étape, le gonflage, à l’aide d’un petit ventilo et d’une alimentation 12V portative.
Puis c’est le décollage, au fur et à mesure que le soleil chauffe l’air du ballon et le soulève. Nous ne prenons pas de photo ce jour là, (trop près d’un aéroclub), mais le test est concluant. Il n’y a plus qu’à le ramener le dégonfler en faisant sortir l’air chaud et le ragner dans son sac de transport, en attendant de nouvelles aventures avec lui ….