Bautzen

Notre première halte en Allemagne et un véritable coup de cœur. Cette cité médiévale se trouve perchée au sommet d’un méandre de la rivière de la Sprée, dans une plaine entre les collines de la Lusace et dans une région de lacs et de bruyère. C’est l’une des plus jolies de Saxe. Elle est sur 2 niveaux, en bas un petit pont traversé la rivière, c’est le paradis des canards. Plus haut le pont passe au dessus du toit des maisons. Les vestiges des remparts de la ville, encore impressionnants aujourd’hui, témoignent d’une époque ou de la nécessité se défendre était bien réelle. Halte dans un très bon « Steak House » pour finir cette excursion à Bautzen.

Wasserkuppe

Après Bautzen, où nous sommes restés deux jours, nous décidons de prendre un peu de hauteur et de fraicheur. On pointe les chutes d’eau de  « Wasserfall ». C’était oublier que nous sommes le Week-end et que nous ne sommes pas les seuls à prendre ce chemin. On change d’avis, d’autant plus que l’orage commence à gronder.
Ce sera « Wasserkuppe, le plus haut sommet du Land de Hesse qui culmine à 950 mètres, près de la ville de Gersfeld dans le massif montagneux Rhön.

Haut lieu du vol en planeur depuis 1912. Il y a deux pistes de décollage pour les planeurs : une où les planeurs sont tractés par un petit avion, l’autre où ils sont tirés par un câble depuis un treuil sur un tracteur. Beaucoup de planeurs dans le ciel en même temps. Comme on reste là pour le bivouac, on en profite pour commencer à fêter notre retour, avec un apéro et un déjeuner au café-restaurant  « ​​Weltensegler » qui nous offre une vue imprenable sur le terrain de décollage.
Pour faire une pause digestive rien de tel qu’une belle balade jusqu’au radom. Pendant la « Guerre froide », le système radar militaire de Wasserkuppe était utilisé pour la surveillance du trafic aérien. Aujourd’hui, les deltaplanes et parapentistes utilisent l’extension du radôme comme club-house.

Puis retour vers le très beau musée sur l’histoire et la pratique de cette activité. Une collection de planeurs historiques unique en Europe et pas mal d’infos sur l’histoire du vol en planeur. Il est vrai qu’ici ont eu lieu : le record du monde en 1912 par Hans Gutermuth sur le FSV X, le premier vol de fusée habité au monde par Fritz Stamer en 1928, le vol record d’Arthur Martens sur le Vampyr en 1922 ou le vol du premier modèle de vol radiocommandé BF52 en 1936. Il y a aussi une école de pilotage. Wasserkuppe est considérée comme le berceau du planeur.
Journée bien remplie, le bivouac au frais dans la montagne est le bienvenu. Demain une journée au camping de Gersfeld, car on a un peu de retard dans les lessives.

Poste d’observation Alpha

Après cette pause presque lavandière, direction « le Point Alpha ». Il est situé entre Rasdorf dans la Hesse (Allemagne de l’Ouest) et Geisa dans la Thuringe (Allemagne de l’Est).
L’ancien « Poste d’observation Alpha » (Point Alpha) était l’une des bases d’observation les plus importantes des forces armées américaines en Europe et l’un des points les plus chauds de la guerre froide.  A cet endroit, les avant-postes de l’OTAN et du Pacte de Varsovie se sont affrontés jusqu’en 1990.

Le Mémorial Point Alpha est un site authentique de la Guerre froide et un témoignage unique de quatre décennies d’histoire contemporaine avec morceau de l’histoire des deux Allemagne : la confrontation entre les deux blocs de puissance, la construction des fortifications frontalières avec leurs éléments de sécurité, mais aussi les processus militaires et la vie sur et avec la frontière depuis le point de vue de la population.
On a pu visiter 2 musées : « Haus auf des Grenze » (la Maison à la frontière) et le Camp américain. Il y a aussi les reconstitutions de la frontière, le « Weg der Hoffnung » (Chemin de l’espoir) et la tour Wiesenfelder.

Haus auf des Grenze : A Geisa, les gens ont été déplacés de force et leur maison ont été démolies afin de créer une ‘bande morte’. Les expositions donnent une image de la façon dont la population vivait sous la menace et l’oppression.
Camp américain : Les anciennes casernes du camp servent désormais d’espaces d’exposition. La caserne A : « Guerre froide », l’histoire, la vie militaire quotidienne et l’importance stratégique de Point Alpha. La caserne B : l’exposition sur la vie quotidienne et la caserne C : un bistrot commémoratif, le « Black Horse Inn ».
Sur 1 400 m, on peut observer des sculptures en fer le long du « Weg der Hoffnung » (Chemin de l’espoir), qui rappellent le rideau de fer, avec ses 1 400 km d’ancienne frontière intérieure allemande.
Sur le Chemin de ronde, entre la Maison à la frontière et le camp américain, des installations frontalières de la RDA des années 1950 et 1960 sont visibles à leur emplacement authentique.
Symbole d’espoir : Visible de loin, la Spirale de la Paix sur le Point Alpha envoie dans toutes les directions son message « Paix » en allemand, anglais et russe.
Pour ce soir, un bivouac bien nommé après cette journée riche en émotion, le château Monrepos.

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