Il est rare que nous partions en France en balade durant les mois d’été, mais la canicule nous a fait changer d’avis … Ce sera direction Bretagne et/ou Normandie. Bien que situé en Normandie, notre première halte est pour le Mont Saint Michel … Grosse erreur, beaucoup trop de monde. Nous le verrons de loin et reviendrons hors saison. Nous franchissons le Couesnon, petit fleuve « frontière » entre la Bretagne et la Normandie. Bienvenue dans le pays du « phare ouest », le long des côtes bretonnes. Nous aurons de quoi faire car la Bretagne possède plus de 1700 km de littoral.

Les Côtes d’Armor

la Baie du Mont Saint-Michel
Premier arrêt à Cherrueix, à la La Maison des produits du terroir et de la gastronomie, anciennement local de stockage du sel. Avec une visite gratuite, on découvre les différentes productions de la région, tant marines qu’agricoles.
A l’extérieur, un très beau moulin à vent, datant de 1827, mais pour l’instant on ne peut pas le visiter. Il y a d’ailleurs beaucoup de moulins à vent dans cette région, localisés sur le front de mer, ils bénéficiaient de vents réguliers venant de la baie. Nous profitons de produits régionaux !

Il fait toujours aussi beau, mais un peu frisquet ce matin. Hier nous avons réservé une sortie éducative auprès de la Maison de la Baie du Mont-Saint Michel. Nous embarquons à bord d’un Mytili-Mobile : remorque aménagée, tirée par un tracteur pour visiter les parcs à huitres. En 2 heures et grâce à notre guide, nous devenons incollables sur la vie et la culture des huitres, du naissain à la mise en bourriche. Balade très instructive, pieds nus dans l’eau, mais il faut songer à repartir car la mer monte très vite. Cette virée nous a ouvert l’appétit, dommage qu’il n’y ait pas de dégustation en fin de visite. Il y a des distributeurs automatiques d’huitres.

Alors on pousse jusqu’à Saint Méloir des Ondes. « Du producteur à l’assiette », c’est la devise de cette famille d’ostréiculteurs qui nous accueille pour une dégustation en plein air, d’huitres creuses et plates et autres coquillages. Bienvenue à La Dégust’.

Impossible de garer Kipi à Saint-Malo, alors nous filons vers des villes plus accueillantes quand on voyage en fourgon. A Dinan, c’est dans l’ancienne bagagerie de la gare que le Musée du rail s’est installé. Dans quatre grandes salles, toute la vie du rail et un patrimoine préservé. On repart vers la côte, et sur notre route, Ploubalay, une ville coup de cœur ! De nombreux commerces, donc quelques courses et des produits locaux que nous dégusterons dans une aire à l’ombre, avec vue plongeante dans la Baie de Beaussais. Par contre Paimpol ne nous a pas trop séduits.

Ploubazlanec
Une escale pour découvrir le musée « Milmarin » installé dans l’ancien presbytère. Dédié aux « Islandais », ces pêcheurs qui partaient au large des côtes d’Islande pour de nombreux mois. A l’intérieur, deux grands thèmes : « Mémoire d’Islande » et « L’appel du large ».

Le premier retrace la mémoire de la Grande Pêche de la morue et la vie des pêcheurs, de la deuxième moitié du 19ème siècle à l’entre deux guerres. Une pêche particulièrement meurtrière qui fit de nombreuses victimes : 120 goélettes disparurent et plusieurs milliers de marins perdirent la vie, engloutis dans la froide mer d’Islande.
Le second, aborde la marine marchande contemporaine, pour nous un monde méconnu. Tout y est très bien décrit : ports navires, formation, environnement, mondialisation (avec ses travers). En sortant, on achète le très beau roman de Pierre Loti « Pêcheur d’Islande », pour continuer à s’immerger encore plus dans cette époque.
A l’extérieur, le Mur des Disparus en Mer. Les plaques commémoratives ont été installées sur le mur du cimetière, pour perpétuer le souvenir de ces valeureux marins.
Nous ferons escale deux jours à Loguivy de la Mer, où l’on peut garer Kipi  sur le port. Baignade dans une petite crique, bon restaurant …. Que demander de plus ?

Pleumeur-Bodou

Un incontournable, même si nous l’avions déjà fait il y à de nombreuses années : La cité des Télécoms. C’est le plus grand centre européen dédié aux télécommunications.Pas moins de 14 salles, qui passent par l’histoire des communications visuelles (Chappe), auditives (Bell) et manuscrites (Morse), aux câblages sous-marins, aux réseaux télécoms, jusqu’à la fibre optique.

A  l’extérieur, le gigantesque Radôme. Sa construction a débuté en 1961, il est resté en activité jusqu’au début des années 80. Cette énorme boule blanche abrite encore une antenne-cornet. Une mise en scène nous plonge en juillet 1962, avec les essais de transmission entre la France et l’Amérique. Essais couronnés de succès : le 10 juillet, une fusée expédie le satellite Telstar 2 en orbite basse afin de permettre la retransmission d’émissions en direct entre l’Amérique et l’Europe. Dans la nuit le Radôme de Pleumeur-Bodou capte la liaison télé : c’est la toute première télécommunication Europe / USA.
Après cette visite très instructive nous passons au planétarium.  Nous avons réservé la séance « magie d’une nuit étoilée ». Sous une voute de 10 mètres de diamètres, un animateur nous conte le ballet des étoiles et des planètes. Nous dormirons cette nuit avec plein d’étoiles dans nos rêves. Nuit que nous avons passé dans le parc du Radôme.

Le Finistère

Nous quittons les Côtes d’Armor, en laissant derrière nous Plestin les Grèves. Nous avons trouvé un super spot où il n’y a que 3 autres vans, à Guisseny. Très beau coucher de soleil sur la baie.
Brest
Demain journée chargé, direction Brest et l’Océanopolis. Avant de découvrir ce dernier, balade sur le port. Nous sommes impressionnés par le nombre de bateaux, les boutiques/ateliers, l’organisation. Nous avons passé la journée à l’océanopolis : pavillon bretagne, pavillon polaire, pavillon tropical, sentier des loutres avec leur repas … et le nôtre au Rest’O … Oupss, on a juste oublié de faire quelques photos !

En repartant nous passons par l’Hôpital-Camfrout. Non personne n’est malade à bord. C’est le nom d’une jolie petite ville qui a choisi de mettre en valeur le tissage et la dentelle, et lors de notre passage nous profitons des expositions et installations « de fil en fil ».

Douarnenez

Les roues de Kipi nous mènent jusqu’au Port-Musée de Douarnenez. En fait ce musée est double : le musée à quai et le musée à flot.
Le musée à quai est installé dans une ancienne conserverie. On traverse de ombreuses salles : salle des bateaux premiers, des maquettes, des gréements, des moteurs, histoire de la conserverie… Sur plus 2800 m² d’expositions, avec 280 bateaux, de toutes tailles et de toutes origines.

À proximité du musée à quai, le musée à flot, où l’on peut accéder à plusieurs bateaux, de la cale au pont. Agréable car pas trop de monde, on visite tranquillement.
Nous faisons une halte chez nos amis Anne et Xavier, qui nous font découvrir la Baie des Trépassés, Ruy Hella et le fameux Fish & Chips Pesket de Douarnenez. On repart les bras plein de gourmandises bretonnes.

On reste dans le coin de la gourmandise, on avait vu un reportage sur le meilleur crêpier de France en 2020, située à la Point du Raz. On n’hésite pas une seconde ! On file vers la crêperie « Armen ». Très belle découverte gustative avec des produits originaux.
Autre découverte, mais culturelle, à Audierne. Deux anciennes boutiques sont devenues des galeries : le Gai Sabot (ancienne boutique de sabotier) et A la Ville d’Ys (avant une bijouterie).

D’autres amis nous attendent, pour une soirée apprentissage galette blé noir et crêpe dessert. Et pas avec n’importe quel matériel, mais une Billig en fonte de Krampouz. Patrick s’en sort très bien, merci à Tatiana et Ronan pour leur accueil et leurs conseils ! Un peu de sport à la Point de la Torche pour diminuer les kilos pris en Bretagne.

Loctudy

On pensait s’arrêter au Guilvinec, mais Kipi n’est pas le bienvenu. Alors destination Loctudy. Super, parking sympa et accueillant près du port. Du coup on y restera deux jours. Pas de trop pour visiter et profiter de ce cadre agréable.

L’ancienne conserverie Le Gall, née en 1901, est devenue un musée qui abrite d’authentiques machines, comme les sertisseuses, chaudières, autoclaves … Nombreux panneaux, mises en scènes et un petit film pour comprendre la vie des ouvrières, et le parcours du poisson du bateau à la boite de conserve. La salle des sauces (confidentielles) et la maison des maîtres.

Sur le port est amarré le « Noa Victoria », réplique du navire commandé par Magellan et Elcano, en 1522, qui a joué le rôle principal dans le plus grand exploit maritime de tous les temps. Cette réplique a été mise à l’eau en 1991 et se compose de 14 membres d’équipages.

En face de notre parking, les viviers de Loctudy. On ne résiste pas aux langoustines vivantes, cuites sur place. On n’a plus qu’à les déguster. Loctudy, on adore !
Nous finirons notre séjour dans le Finistère sur les pas de Gauguin, à Pont-Aven, célèbre aussi pour ses fameuses galettes.

Le Morbihan

Lorient
Notre première escale dans le Morbihan se fait à à Lorient « La Base ».
C’est dans l’ancienne base de sous-marins allemands de la seconde guerre mondiale, que ce complexe est situé. C’est à la fois  une destination touristique avec la Cité de la Voile Eric Tabarly, la base de sous-marins K3 que l’on visite avec un guide, mais aussi un pôle voile de compétition, un quartier d’affaires, un parc d’activité nautique.
On redécouvre la vie et les bateaux d’Eric Tabarly. Découverte aussi du monde de la voile et de la course au large. Au fil de notre parcours nous profitons des animations et des ateliers ludiques, Patrick s’essaye à barrer un bateau, et nous participons à une régate en ligne après avoir testé les bateaux radio-commandés.

Après la visite, à l’extérieur il y a trois gigantesques blocs de béton armé (K1, K2 et K3). Nous avons une guide très sympa qui nous accompagne à l’intérieur du bloc K3, le plus grand des bunker. Elle nous dit tout de sa construction, de son fonctionnement et de son histoire. Et point d’orgue final à cette visite : un panorama exceptionnel de la rade de Lorient sur le toit du bloc K3.
On peut aussi accéder facilement aux différents pontons pour voir de près les bateaux de course les plus performants, comme ceux du Vendée Globe Challenge par exemple. Ce qui est plus que rare de pouvoir approcher de si près ces « bêtes de course »

les différents types de bateaux de course, les petits comme les plus impressionnants : mini 6.50, IMOCA (bateaux du Vendée Globe), Figaro et maxi-trimarans (Ultim)

Les plus grandes écuries ont fait de ce lieu leur port d’attache et d’entraînement comme Banque Populaire (Armel le Cléac’h et Clarisse Crémer) , Gitana (Franck Cammas et Charles Caudrelier), Sodebo (Thomas Coville), Initiatives Cœur (Samantha Davies), Charal (Jérémie Beyou).

On termine notre séjour le long des côtes de Bretagne. Il est temps de rentrer, mais on reviendra, on a encore l’intérieur des terres à découvrir !!

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