Il existe bien des variétés de plantes et arbres, et beaucoup d’animaux. Mais nous avons juste choisi de parler de ceux que nous avons le plus rencontrés :

Dromadaires

Ici pas de chameaux, qui se trouvent en Asie centrale, mais bien des dromadaires (avec une seule bosse). Le dromadaire est intimement lié à la Mauritanie. C’est une nécessité, un impératif permettant aux « hommes du désert » de vivre. Le dromadaire est l’animal le plus adapté aux conditions désertiques et en parfait équilibre avec la végétation existante. Son unique bosse est en fait une réserve de graisse et son métabolisme lui permet de la transformer en eau. Il peut ainsi rester une semaine sans boire. Il peut aussi se protéger du sable grâce à ses longs cils et à ses narines peuvent se fermer. Ils peuvent se nourrir en broutant quelques herbes ou épineux. Un chef nomade nous explique qu’il achète de l’eau pour son troupeau (il précise sans aide du gouvernement). L’eau est livrée par camion, dans des grands réservoirs souples. Un complément alimentaire est apporté à l’eau, apprécié par les dromadaires.

Ainsi homme et dromadaire vivent en symbiose, car l’homme profite du dromadaire mais, celui-ci a besoin de l’homme pour boire et manger. Cette interdépendance est bien connue. Les « hommes des dromadaires » disent « Avant que ciel et terre soient créés, Allah a créé le dromadaire et après lui le nomade pour qu’il en prenne soin ».
Les poils de chameaux servent dans la confection de tissus pour les tentes. Les plus gras des dromadaires finiront en viande ; les femelles apportent le lait (le zrig) aux nomades, mais frais il doit être consommé très rapidement. Mais certains dromadaires, sur les routes qui traversent leur territoire, finiront malheureusement sur le bas-côté.

On a vu aussi de gros lézards noir et blanc vers Atar, mais plus rapides que nous, donc pas de photos. Ce sont des fouette-queue, séchés ils sont utilisés en médecine traditionnelle.

Palmiers

La végétation Mauritanienne est pauvre dans son ensemble et essentiellement tributaire de la pluviométrie. Théodore Monod le savait bien : « … les arbres sont si courageux en Mauritanie… »
Les palmiers ont été introduits en Mauritanie par les Berbères. Ils les ont plantés dans le désert près des sources d’eau, créant ainsi les oasis. Les racines du palmier dattier peuvent s’enfoncer dans le sable pour trouver de l’eau, mais les dernières sécheresses nécessitent néanmoins l’intervention de l’homme pour apporter suffisamment d’eau aux palmeraies. Dans celle où nous avons été hébergés, l’eau est extraite d’un puits avec un système de moto-pompe (il existe aussi des puits à balancier). Le jardinier nous entraîne dans son travail quotidien, la phœniciculture. Il arrose les parcelles chacune leur tour. Un système de petits canaux d’irrigation, qu’il ouvre et ferme avec du sable permet à l’eau de s’engouffrer dans les parcelles.

L’exploitation du palmier dattier constitue une source de revenus financiers appréciable pour les habitants des oasis. Toutes les parties du palmier dattier sont utilisables : les dattes servent à l’alimentation de l’homme ; les folioles des palmes et les noyaux alimentent les animaux domestiques et le bois du stipe, ainsi que la nervure principale et le pétiole des palmes, servent de matériaux de construction.
Il existe aussi une flore sauvage. En effet, le désert n’est jamais totalement vide et les pluies, même très rares, entretiennent une végétation variée. Le Cram-cram, nom donné par Théodore Monod à une plante répandue dans les ergs. L’acacia qui fournit de l’ombre aux voyageurs. Nous avons souvent vu des plantes (dernière photo) dont la sève, un latex blanc qui coule dès que l’on touche la plante, est corrosive et toxique. C’est à cause de cette sève qu’aucun herbivore ne se hasarde à la manger et qu’elle est très présente dans les dunes. Des euphorbes ? Des pommier de Sodome ?