Sahara occidental

Mi-décembre, on retraverse le Sahara Occidental, toujours aussi désert et route très longue jusqu’à Dakhla. Le Sahara occidental est le territoire situé entre le Maroc, l’Algérie au nord-est et la Mauritanie à l’est et au sud.

Un petit rappel historique pour mieux comprendre cette région : Le Front Polisario l’avait déclaré indépendant en 1976 sous le nom de République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec le soutien de l’Algérie. Les forces marocaines et algériennes s’y affrontèrent entre fin 1975 et 1976, faisant des dizaines de milliers de réfugiés en Algérie. La guerre d’embuscade avec le Front Polisario a pris fin en 1991. Le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissé par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité, le « mur marocain ». Le statut final du Sahara occidental, qui figure toujours sur la liste des « territoires non autonomes » de l’ONU, reste à déterminer.

Une pause photo devant le panneau « Tropic de Concer » s’impose. Le Tropique du Cancer est le parallèle de 23° 26′ 14″ de latitude nord (le panneau se trouve exactement au N 23° 26′ 33″  W -15° 57’98″)

Dakhla, la ville

Dakhla est située à une trentaine de kilomètres au nord du tropique du Cancer. Du temps du « Sahara espagnol », la localité était appelée Villa Cisneros, en hommage à Francisco Jiménez de Cisneros. D’ailleurs, ici on parle plus facilement Espagnol que Français. Dakhla est sous administration marocaine depuis 1979, mais en prenant le temps de discuter avec ses habitants, ils se sentent plus Sahraouis que réellement Marocains. Nous ressentons d’ailleurs ici la même hospitalité que chez les Sahraouis.

Les minuscules masures décrites par l’auteur du Petit Prince ont laissé la place à de nouvelles bâtisses plus modernes, peintes aux couleurs jaune et rouge, rappelant le sable. Le centre-ville est très agréable et l’on sent une volonté d’améliorer la qualité de vie dans la périphérie, des travaux sont en cours. Un petit musée au centre de la ville retrace l’histoire et la culture des anciennes tribus sahraouies, autrefois maîtresses de la région.

On peut trouver à Dakhla des petits restos près du marché municipal mais il y a aussi des endroits plus chics. Comme nous ne savons pas où nous serons pour notre anniversaire de mariage, nous prenons un peu d’avance et déjeunons chez Jolcelyne, à « Villa Dakhla » d’un succulent risotto langouste. Jocelyne nous offre l’apéro pour l’occasion !

Dakhla, spot sportif

La ville est maintenant connue pour ses atouts touristiques et elle est classée depuis 2014 en tête des spots de sports nautiques à l’échelle mondiale. Dakhla est un haut lieu du surf, au point d’accueillir, chaque année, une étape des championnats du monde de kitesurf.

En sortant du restaurant de Jocelyne, nous sommes attirés par une foule qui se presse le long de la lagune. Il s’agit du « Triathlon African Cup ». L’épreuve du triathlon est de : 750m nage – 20 Km vélo et 5 Km course à pied. L’air ambiant est de 26°C mais la température de l’eau est de 21°C. Nous avons la chance d’assister à l’arrivée des nageurs, qui sautent directement sur leur vélo. La foule les encourage, sans distinction de pays. Puis c’est la course cycliste … et là, la route étant coupée, gros embouteillage (au moins 15 voitures) qui klaxonnent à tout va !!

Chez les hommes c’est un Espagnol qui sera le vainqueur, et le Français Quentin Barreau est arrivé en 7ème position. Emmie Charayon, la Française termine seconde chez les femmes juste derrière l’Anglaise Jenny Manners. Nous avons passé un très bon moment. Nous avions loupé le Morocco Swim Trek (unе cоmpétіtіоn dе nаtаtіоn іntеrnаtіоnаlе еn еаu lіbrе) fin novembre.

Chaque année, les plus grands windsurfers viennent s’entraîner à Dakhla. L’eau reste tout au long de l’année à une température très douce même en hiver. Il existe actuellement cinq écoles de sports nautiques qui accueillent chaque année un total de 3 000 touristes sportifs. Ce secteur sportif et touristique fait partie des principales ressources économiques de la ville.