Un peu d’histoire

Tout au long de son histoire, l’Ouzbékistan a souvent été dominé par de grands empires comme les Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir un État à part entière en 1991. Durant les premières années d’indépendance, il renforça sa présence sur la scène internationale, adhéra à l’ONU et à d’autres grandes organisations internationales, ouvrit des liaisons aériennes directes avec plusieurs pays, entama de grands travaux de reconstruction urbaine et routière, adopta des mesures incitatives aux investissements étranger. Mais qu’en reste t’il aujourd’hui ?
L’Ouzbékistan est entouré par le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan et le Turkménistan.

Bienvenue en Ouzbékistan !

Mercredi 3 août (suite)
Nous venons de passer avec brio le petit poste frontalier côté kirghiz. Nous voici maintenant à quelques Km de l’Ouzbekistan. Nous allons découvrir l’avantage et les inconvénients d’un (vraiment) petit poste frontalier. Nous sommes les seuls à attendre devant la grande grille. Un soldat vient nous ouvrir. Nous remplissons un premier document, simple… mais il fait 42°C et nous sommes entourés de mouches. Il y a d’autres documents à remplir… et encore d’autres papier qui prennent du temps, pas à remplir mais à récupérer. Dur, dur d’avoir un coup de tampon sur notre visa.
Sans compter sur le zèle d’un des douaniers qui a décidé de vider Woki, et de vérifier tout ce que l’on transporte, y compris les paquets de riz et pâtes. Conclusion, il ne faut pas réveiller un douanier qui sommeille ! Nous avons mis plus de deux heures. C’est pas énorme, mais c’est surtout dans de mauvaises conditions. Nous traversons ensuite une petite ville et cherchons une banque pour avoir un peu d’argent local, le Sum ou Soum (qui signifie « pur » en ouzbek). Mais vu l’heure tardive les banques sont fermées. Je suis vite assaillie de questions… mais pas en russe, en ouzbèk.

Finalement nous poussons jusqu’à Namangan. Très belle ville, aux larges avenues bien entretenues. Nous sommes vraiment surpris. Nous nous dirigeons vers l’aéroport, en espérant trouver un coin tranquille pour dormir. Nous apprendrons que les belles rues sont dues à la présence d’usine automobile coréenne Daewoo.

Le hasard fait bien les choses. Nous demandons notre chemin à une personne près d’un restaurant en plein air, et éventuellement si nous pouvons dormir dans le parking. C’est Kagipob Zolcep, le propriétaire qui nous accueille. Comme nous n’avons toujours pas de Soms, il nous invite à dîner. Nous nous régalons d’une pastèque, d’une soupe et d’un « obi non » tout chaud. C’est le pain traditionnel de l’Ouzbékistan. Un vrai régal !
Kagipob ne veut pas que nous dormions dans son parking comme des nomades et nous invite chez lui. C’est avec plaisir que nous acceptons son invitation et faisons connaissance avec sa famille. De toute façon nous n’aurions pas eu de « registration » pour cette nuit.
La « registration » : quand on passe une nuit à l’hôtel, celui-ci doit nous déclarer automatiquement et nous remet une fiche d’enregistrement. Si nous passons une nuit hors hôtel (chez un particulier par exemple) pas de fiche … C’est le grand sujet de conversation sur les forums et blogs de voyageurs hors voyage organisé. Nous n’arrivons pas à avoir d’information officielle, nous demanderons à l’ambassade de France.

Jeudi 4 août
Avant de quitter Kagipob, nous profitons d’une douche et d’un succulent petit-déjeuner ! Encore un grand merci pour cet accueil sincère et chaleureux. Tant pis pour nos documents officiels !

Direction le four solaire

Route : Namangan Chust Pap, avec trois contrôles de police, c’est à dire enregistrement des passeports. Puis la campagne en se dirigeant grâce au GPS vers le Waypoint indiqué par Michel Passerieux. Il participe à une animation pour des jeunes et nous a convié à le rejoindre. C’est vraiment drôle de le retrouver ainsi à des milliers de km de chez nous.
Arrivés près de Parkent (à l’est de Tachkent, sur l’ancien complexe de recherches spatiales soviétiques de Nievitch), nous retrouvons avec plaisir notre ami Michel. Pour la 23ème année, l’ IASS (International Aviation Space School) accueille des jeunes (français, russes et ouzbeks) pour un stage d’été au centre Qizil Soy, sous la direction d’Elivra, directeur du Centre de Recherche nucléaire Ouzbek.

Des ateliers et conférences sont organisés avec la présence de personnalités : des cosmonautes : Salizhan Sharipov (premier cosmonaute kirghiz), Mikhail Borisovich Korniyenko (ingénieur de vol à bord de la station spatiale internationale) , Andrey Malikov (instructeur cosmonaute). Des Français sont aussi présents, Christine Debouzy (pilote Airbus A340/A380), Cyrille Fournier, un des membres du programme « Mars-500« .
Durant ce stage (MAKSH 2011) ils vont travailler en équipe pour monter un dossier sur un projet mettant en œuvre des notions d’aéronautiques, de transmissions, de faisabilité et de budget. Dès le premier soir nous sommes intégrés au groupe des intervenants. C’est le dernier soir des cosmonautes et les jeunes ont préparé un spectacle, dont une belle pyramide surmontée d’un drapeau français en l’honneur de Cyrille Fournier.

Pour info,
Mikhail Borisovich Korniyenko (ingénieur de vol à bord de la station spatiale internationale) pour l’expédition 23. Il a décollé le 2 avril 2010 à bord du vaisseau Soyouz TMA-18. Il est revenu sur terre le 25 septembre 2010
Cyrille Fournier pour le programme expérimental russe Mars-500, qui simule sur Terre le voyage aller et retour d’un équipage vers la planète Mars. Cette expérience scientifique se compose de deux missions principales d’isolation. Une mission d’une durée de 105 jours qui a été menée d’avril à juillet 2009 et qui a servi à préparer la mission suivante de 520 jours qui a démarré le 3 juin 2010.
Ces simulations reproduisent un vol spatial habité vers Mars avec des conditions très proches de celles envisagées pour atteindre cette planète hormis l’absence de gravité et les radiations. Cyrille Fournier a participé à la mission de 2009, avec 4 russes et 1 allemand : Sergei Ryazansky, Oleg Artemyev , Alexei Baranov , Alexei Shpakov et Oliver Knickel.

Mais revenons au centre IASS. Cette année est particulière est riche en évènement. Elle correspond au 20ème anniversaire de l’Indépendance de l’Ouzbékistan et au 50ème anniversaire du premier vol habité dans l’espace avec Youri Gagarine. La salle de réunion en plein air est décorée des portraits de Youri et d’autres cosmonautes célèbres.

Vendredi 5 août
La nuit a été courte, entre la fête d’hier soir et le lever à 5h00, pour faire voler les cerfs-volants construits par les jeunes. Les modèles sont des Edy et des Conynes. Il faut profiter du vent, présent uniquement le matin et le soir, et d’une relative fraîcheur (30°C).
Nous faisons une démo de KAP (aérophoto par cerf-volant), mais nous ne pourrons pas monter très haut, faute de vent. Le but étant surtout de montrer le principe. La directrice nous demande de faire une présentation informatique pour présenter l’histoire du cerf-volant et de la photo aérienne. Pas de problème, l’équipe Wokipi assure, malgré les 42°C ambiant. Nous clôturerons la soirée en passant le film d’un festival de cerf-volant.

 

Samedi 6 août
Les jeunes doivent finaliser leur projet pour les présenter lundi prochain devant un jury et à la presse. Nous on rejoint deux astrophysiciens. Leur télescope nous permet de voir des éruptions solaires.
Il fait vraiment très chaud et nous avons du mal à mettre à jour le site Internet. Nous attendons le coucher du soleil avec impatience.

Dimanche 7 août
Nous prenons congés de nos hôtes et des jeunes avec qui nous avons eu de bons contacts. Nous espérons que vous avez tous mené à bien vos projets. Ceux qui ont eu la chance de visiter la Cité des Etoiles à Moscou, n’hésitez pas à nous en parler et à nous faire rêver.
Direction Tachkent. Nous voyons la police mais ne sommes pas arrêtés pour les enregistrements. Une des jeunes Ouzbeks nous a indiqué un hôtel sympa, le Grand Orzu hôtel.