Samedi 30 et Dimanche 31 Juillet
Ballade au lac Issyk Kul. Pour échapper à la chaleur de Bichkek nous prenons un peu d’altitude. Direction Tokmok, où l’entrée de la ville est marqué par un vieux MIG de l’armée soviétique. Puis c’est par un canyon assez sinistre mais qui ne laisse pas indifférent que nous approchons d’Issyk Kul.
Ce canyon a pour nom Boömskoe Ushchelie (Gorge du Lacet). En entrant dans la ville de Balykchy il y a un péage, nous pénétrons dans une zone « réserve naturelle » (500 soms, soit plus de 8 euros ce qui représente une somme pour ce pays).
Issyk Kul signifie « lac chaud » car la température de l’eau est comprise entre 20 et 22°C. Sa taille, 170 km de long pour 70Km de large, le place parmi les plus grands lacs alpins, en fait le deuxième plus grand lac de montagne du monde après le lac Titicaca. Il est a 1 600 m d’altitude.
Nous commençons par la rive nord, celle des plages sablonneuses. Le climat peut être très différent sur les deux rives. Nous avons beaucoup de chance car en face, rive sud, il y a de gros nuages menaçants et la pluie qui tombe par endroit. Le lac fait la fierté des Kirghizes. Beaucoup de ceux que nous avons croisés nous ont dit « Issyk Kul – karacho » comprendre « le lac est beau », il est aussi légèrement salin.

Arrêt déjeuner un peu avant Toru-Aygir, dans ce qui semble être un ancien complexe de vacances soviétique. Il reste quelques infrastructures mais beaucoup de chose, comme les terrains de sports, sont à l’abandon.
A partir des années 1950, les infrastructures hôtelières se développent et le lac devient un lieu de villégiature réputé en Union soviétique. Il accueille notamment les cosmonautes soviétiques en convalescence après leur retour de mission, des équipes sportives effectuant des stages en altitude, ainsi que les cadres dirigeants des administrations.
De nouvelles constructions font leur apparition. Il s’agit de petits pavillons faits à partir de container, avec un toit rajouté, des fenêtres, des portes et une petite terrasse. Le tout assez bien réussi. Nous ne souhaitons pas aller jusqu’à Chopon-Ata, qui est, semble t-il, une destination très prisée par les vacanciers. Nous préférons le calme de la petite ville de Tamchy.

Premier arrêt chez un « boulanger » qui cuit du pain traditionnel kirghize, le Nam, directement sur la paroi du four (le tandyr). Chaud c’est un régal ! et comme je lui explique que mon père était boulanger en France, nous pouvons faire quelques photos et repartons avec un cadeau : un second pain tout chaud. Certains se servent aussi de ce pain comme assiette pour y mettre les chachliks (brochettes).
Belle plage à Tamchy avec une ambiance très familiale … et des enfants (et des parents) qui jouent au cerf-volant. Certains ne sont pas bien réglés et ne volent pas très bien. Alors nous donnons un petit coup de main, quelques réglages et quelques explications. C’est plus fort que nous… un cerf-volant qui ne vole pas, cela nous agace ! Patrick s’est fait de nouveaux copains. Pas sûrs de se retrouver sur le web avec des échanges d’adresse sur le sable.

En face, la rive sud, avec ses sommets enneigés. Photo ci-dessous sans trucage, même si ces sommets paraissent être des mirages. Vision qui nous donne envie de découvrir ce côté du lac. Dimanche matin, une surprise au réveil. La babouchka qui garde le parking où nos avons passé la nuit nous offre un sac d’abricots. Nous partons pour la rive sud, plus escarpée et rocheuse mais surtout plus tranquille.
Mais auparavant un détour vers un petit lac, près du village dOrto-Tokoy. Ses rives sont asséchées et nous ne pouvons pas y accéder. De plus, des travaux, gardés par un policier, nous empêchent de continuer. Pour passer le temps, il décide de visiter Woki et s’installe aux commandes. Patrick n’est pas vraiment inquiet mais aimerait bien récupérer son véhicule.

Nous avons fait le bon choix de passer rive sud, on aperçoit de l’autre côté la pluie qui tombe sur Tamchy. De ce côté, vers Ottur, nous avons un ciel un peu voilé, avec un peu de vent, suffisamment pour faire voler les cerfs-volants pilotables.
A Balykchy, qui est la ville commune aux rives sud et nord, beaucoup de circulation en ce dimanche soir. Nombreux sont les habitants de Bichkek à être venus passer un week-end sur les rives du lac. Dans une petite épicerie, nous rencontrons une équipe de cyclistes, trois belges et deux français en tamdem, qui ont un peu soufferts de la conduite des kirghizes. En leur souhaitant bonne route pour la suite de leur voyage, nous apprécions le confort, même modeste de notre petit Toyota. Sur la route de Balykchy à Bichkek il y a des quantités de petits vendeurs et on peut trouver à profusion des pommes, du miel, des abricots et du poisson séchés.

Au retour, avant Bichkek, arrêt pour réparer, une fois de plus, notre pare-brise. Nous avons eu la chance de rencontrer une personne d’origine chinoise vivant ici, qui, en plus de nous avoir accompagnés au garage, nous explique les liaisons routières depuis la Chine. En effet, cette route part vers la Chine. Un trafic important de poids lourds chinois, qui va vers Bichkek où les marchandises seront ensuite distribuées vers la Russie et le Kazakhstan. Les camions reprennent ensuite la même route mais à vide. Il y a des travaux d’élargissement de la route, avec des camions et des ouvriers chinois.