Mardi 2 août
Pas de panneaux indicateurs pour quitter Bichkek. Dans la capitale une multitude de taxis-bus, tous de marque Mercedes blanc. La route qui mène à Kara-Balta est correcte. Kara-Balta, 810m, midi et déjà 33°C ! Direction plein sud, vers le col de Too-Ashuur, qui se situe à 3 586 m. Avant le col nous croisons beaucoup de camion chargés de paille et de nombreuses moissonneuses. Nous grimpons jusqu’à 2 950m et apprécions les 18°C, il est presque 15h. Nous empruntons le tunnel, 3 162m, pas éclairé, et dont la circulation des poids lourds est régulée.

De l’autre côté du tunnel un paysage à couper le souffle. C’est comme la Mongolie… mais presque en mieux. Ces hauts plateaux regorgent de vie. Il y a de nombreuses yourtes ou remorques qui proposent du Kumis, du miel et des boulettes de lait séché.

Un col, plus large, nous emmène dans la réserve de Aqsuw-Jabaghui. Il y a des troupeaux de chevaux, des rivières et des pêcheurs au filet. Nous nous arrêtons souvent pour contempler ce paysage vert et fleuri et prendre des photos. Il est 16h00 et nous profitions du vent et des 16°C.

Un nouveau col, à 3 170 m nous fait découvrir un paysage radicalement différent, très sec et rocailleux, sans végétation ni animaux, tout simplement sans vie. Le paysage entre les deux cols fait partie de ce que nous avons vu de plus beau depuis notre départ. Nous sommes agréablement surpris par cette région, qui en plus est desservie par de belles routes de montagne.

Photo ci-dessous, entrée vers le col d’Otmok et sa réserve zoologique. Arrêt pour la nuit près d’un torrent, à 1600m pour profiter encore un peu de la fraîcheur.

Mercredi 3 août
En approche vers le réservoir de Toktogul. Ses eaux d’un bleu profond ne sont visibles que depuis la rive sud. Ce réservoir, est long de 65 km, est situé à 930m, c’est le plus grand barrage du Kirghizistan, construit sur la Naryn, affluent du Syr-DariaIl est utilisé pour la production d’électricité, pour l’irrigation et pour réguler le cours d’eau. Il porte le nom d’un grand poète kirghize :Toktogul Satilganov.

Nous ne verrons pas le barrage de Kara-Kol qui est pourtant le plus grand des cinq barrages de la « kaskad Nizhnenarynskiy. Kara-Kol est d’ailleurs un tout petit village. Nous en apercevrons seulement un, un peu plus loin. Au sud de Kara-Kol la gorge de la Basse-Naryn, défilé impressionnant aux parois abruptes.
Et c’est dans ce décor sec et sauvage que nous faisons connaissance de deux français, Isabelle et Jean-François. Vous pouvez aller voir le blog de ces deux gentils fous amoureux du vélo, même en pleine chaleur (http://capalest.tiz.fr/)
Ils nous donnent de bonnes adresses en Ouzbékistan, qu’ils viennent de traverser et surtout nous confirme que nous pouvons prendre le petit poste frontière à Uchgorghan et qu’il n’est qu’à 115 km. Ce n’était pas prévu, nous décidons donc de passer en Ouzbékistan dans la journée. Mais nous devons encore passer par des gorges rocheuses et sèches. Nous pensons à ce jeune couple et aux efforts accomplis pour les traverser.

Passer la frontière un jour plus tôt sur notre « programme » nous permettra de rejoindre notre ami Michel Passerieux qui fera une animation cerf-volant, aéro-modélisme… en pleine campagne ouzbèk.
Nous aurions bien craqué pour ces framboises, vendues par des enfants, mais la quantité nous effraie un peu. Patrick hésite ! Surtout qu’il a fait très chaud et que les framboises dans le fond du seau doivent être bien écrasées. Arrêt à Tash-Komur, où nous cherchons un peu d’ombre pour déjeuner, 14h30 et 40°C… à l’ombre !
Nous mettrons du temps pour trouver ce petit poste frontalier. Côté kirghiz tout se passe bien, nous sommes accueillis avec sourire. Nous n’avons passé que 10 jours dans ce petit pays mais nous sommes enchantés, par les paysages, l’accueil de la population, l’état des routes, la police.. et oui !