L’avantage de séjourner au Terjit est que nous pouvons aller à pied jusqu’au « port de pêche ». En fait les bateaux arrivent directement sur la plage.

La pêche est l’une des plus importantes ressources du pays. Il y a bien sûr des bateaux usines qui alimentent les marchés pour l’exportation. On dit que la côte Mauritanienne est l’une des plus poissonneuses au monde. Mais ici c’est le royaume de la pêche artisanale. Une gigantesque flotte de pirogues traditionnelles en bois (plusieurs centaines) peintes de couleurs vives, avec des petits moteurs déversent sur la plage des tonnes de poissons.

Des centaines de personnes, dont une bonne partie d’immigrés Sénégalais, travaillent dans des conditions d’une autre époque. Le retour de la pêche se fait en général entre 16h30 et 18h30. Moment qui coïncide avec le coucher du soleil. Les pirogues sont alors hissées sur des billots de bois ou sur des bouteilles de gaz ce qui permet leur déplacement sur la plage.

Le poisson peut être transporté dans des petites caisses, mais il est souvent posé à même le sable. Et lorsque nous nous enfonçons encore un peu plus vers le cœur de cette zone, on découvre des conditions de vie encore plus précaire et des conditions d’hygiène … qui nous laissent plus que perplexe. On évite de glisser dans les incontournables zones de sable imbibée d’huile de vidange. Il ne faut pas oublier qu’en plus il fait très chaud, 20°C nuit et 37°C dans la journée.

Nous profitons du vent l’après-midi pour une séance de photographie aérienne par cerf-volant (KAP). Quelques jeunes sont intrigués et nous leur faisons tenir la ligne du cerf-volant, un flowform, qui tire pas mal. Au retour, vers Terjit, nous faisons la connaissance de 2 Français, installés en Mauritanie depuis quelques années, et dont l’activité professionnelle de communication est aussi basée sur la photo par cerf-volant. Comme le monde est petit, nous sommes sur le même forum !