En espérant que ce premier récit soit précurseur de nombreux voyages avec notre nouvelle monture.

Mardi 2 novembre. Nous attendions ce coup de fil depuis plusieurs semaines. Ça y est, notre Sprinter 4×4 – Grand Canyon S vient d’arriver en concession. Quelques démarches : assurer le véhicule, prévenir nos amis de notre passage dans leur région, charger notre voiture avec quelques indispensables pour vivre quelques jours à bord de Kipi, notre nouveau compagnon de voyage.

Jeudi 4 novembre. Direction la Normandie, et plus précisément Condé sur Vire. Après une route sans encombre, nous arrivons à la concession Ulrich. Il est là, on le reconnait facilement entre tous les autres véhicules. Pas de regret, il nous plait déjà avec sa couleur gris galet.
Un geste commercial que l’on apprécie : dans Kipi, un bouquet de fleurs et une bouteille avec des bulles.
On rencontre Damien, qui a commencé quelques modifications comme l’installation de plateforme télescopique Hymer, au niveau du coffre arrière. Ensemble nous définissons le meilleur emplacement pour notre convertisseur Waeco, qui trouve sa place dans un coffre sous le lit, avec prise 220V au pied du lit.
Par contre l’installation de la paroi de séparation coffre / coin de vie demande réflexion. Nous le ferons nous-mêmes au retour.

Nous passons les deux premières nuits chez nos amis Françoise et Patrick, à la Carbonnière. Avec Françoise nous faisons le tour de la propriété pour voir les nouveaux aménagements et découvrir l’ancienne boulangerie avec son four à bois, et toujours en service. La chapelle fait aussi partie des joyaux de cette maison d’hôte.
Nous mettons à profit ces deux jours, d’un part pour que Damien finalise les dernières modifications, d’autre part pour nous laisser le temps de préparer Kipi pour une escapade normande. Des aménagements à revoir, le drap housse à modifier, le 190 est trop court pour un lit de 200 ! A méditer …

Samedi 6. Nous laissons la voiture chez le concessionnaire. Comme nous ne sommes pas en avance, déjeuner à Condé à la crêp’uscule, bon accueil et bonnes crêpes.
Direction Carentan, où nous passerons notre première nuit sur le parking du « Normandy Victory Museum ».

Dimanche 7. Nous visitons le musée dès l’ouverture, car nous avons un rendez-vous prévu avec notre ami Jacques pour le déjeuner. Au cœur du marais de Cotentin, un musée qui aborde la Seconde Guerre Mondiale différemment, tournée vers la bataille des haies, Hedgerows Hell, bataille assez méconnue. De nombreuses scènes, des objets, des portraits et témoignages émouvants de soldats et de civils. Une partie est consacrée aux «  Femmes dans la Guerre ». Découvrir ce musée
Comme planifié, nous retrouvons notre ami Jacques au restaurant du musée : l’A10 Canteen. Le dimanche musique et tenue des serveuses qui nous replongent dans l’ambiance des années 40.

Nous poursuivons notre après-midi au Hangar à Dirigeables d’Ecausseville, où Jacques est bénévole. Nous connaissons bien ce lieu pour y avoir passé quelques années en suivant les coulisses de l’évènementiel du hangar (voir ici) , fait la refonte du site Internet (voir l’historique du hangar sur notre site )
Le musée a bien changé, avec trois axes différents : la Première et la Seconde Guerre Mondiale, et la Guerre froide. Dans le Hangar, aujourd’hui, derniers jours de vol des aéroplumes.

Lundi 8. Après une nuit tranquille dans la campagne d’Yvetot, on cherche à faire le plein d’eau à la borne de Valognes, qui est en rade. Plein et vidange à la station Leclerc de Tourlaville. Déjeuner chez nos amis Christian et Minolie, où nous passons un bon moment à parler cerf-volant et Kokeshi (poupées japonaises).
Après-midi, essai de la douche. Bien confortable, avec eau chaude. Ce qui nous change de la douche avec Woki, notre Toyota, à l’extérieur et à l’eau froide ! Bon, on aura quand même quelques amélioration à apporter.
Le soir, dîner au Becquet, chez Michel et Marie. Rue très étroite, entrée du portail à angle droit, de nuit … Le Sprinter braque bien, il faudra juste refaire la même manip demain matin, en marche arrière.

Mardi 9. Après plusieurs manœuvres, au cm près, Patrick s’en sort comme un chef. A l’avenir on évitera ce genre de plan !
On hésitait, longer la côte en visitant presqu’île du Cotentin ou se faire un musée. Il fait maussade, un léger crachin nous fait opter pour la deuxième solution.
Direction la Cité de la Mer. Nous étions déjà venus il y a quelques années, mais nous l’avons redécouverte avec plaisir et y  passons la journée.

On entre directement dans la Grande Galerie des Engins et des Hommes. Il y a notamment le Mir russe, l’Alvin américain et le Nautile français qui ont effectué toutes les plongées auprès de l’épave du Titanic depuis 1987. Au bout de cette galerie, la billetterie, 19 euros par personne, mais cela les vaut.
On commence par la visite du sous-marin « le Redoutable ». C’est un SNLE : sous-marin nucléaire lanceur d’engins. On le visite à l’aide d’un audio-guide, on devient incollable sur la vie à bord, on longe la salle des machines, le poste de commandement, arrêt à la cafétéria, les cabines de l’équipage et des officiers, la salle des torpilles …
A l’extérieur, des photos commentées expliquent la construction du bassin (la darse) débutée en 1999 pour y accueillir le Redoutable. Cette darse répondant à un projet pour le musée, est plus petite (136 m de long sur 19m). Il aura donc fallu attendre des marées à fort coefficient pour que le sous-marin (128m de lon sur 10.60 m) puisse y pénétrer sans l’aide de remorqueurs et s’échouer dans de bonnes conditions. Depuis le 29 avril 2002, le public peut visiter le Redoutable.
Nous quittons le sous-marin pour un autre bâtiment, malheureusement célèbre : le Titanic. On entre dans la salle des bagages. Immense salle au cœur de l’ancienne Gare Maritime Transatlantique. Depuis ce lieu on imagine encore tous ces migrants partis pour explorer un autre monde. A l’étage inférieur, on chemine à travers la vie à bord et sur un écran géant, juste la mer et les bruits ambiants des 4 derniers jours de traversée depuis l’escale à Cherbourg jusqu’au naufrage dans la nuit du 14 au 15 avril 1912.
Une pause déjeuner au restaurant du musée « le Quai des Mers ». Ambiance sympa et très bons plats.
On termine notre visite par « l’Océan du Futur », partie océanographique sur plusieurs étages, avec de nombreux aquariums, dont le plus profond d’Europe avec ses 10,70m de profondeur. C’est tout simplement magnifique. On quitte la Cité de la Mer toujours sous un petit crachin. Humour normand : ici on vit pluvieux !

Direction Carteret, on passe la nuit face au port, près de la « cave à manger » , le Russel, où l’on passera la soirée. Les jours sont courts en cette saison.

Mercredi 10 novembre. C’est notre dernier jour de balade dans le Cotentin. Après quelques courses, on se trouve un coin sympa en bord de mer pour déjeuner, grâce à notre appli Park4night. En longeant la zone conchylicole de Blainville, on arrive à la plage de Gonneville. Les camping-cars ne sont pas autorisés à y passer la nuit, mais on peut y stationner dans la journée. Dégustation de produits locaux, dont un célèbre camembert au lait cru. On profite du soleil et du paysage tranquille. A marée basse, très belle plage de sable  et comme on est au sud de la plage, il y a une zone de mouillage autorisée à marée haute.

Dans l’après-midi, retour chez Ulrich pour faire le point. Tout va bien, uniquement des transformations à prévoir pour que Kipi corresponde à notre mode de vie à bord. Comme nous l’avons fait pour tous nos autres véhicules, nous offrons une coupe de champagne. Le bouchon est conservé et fait partie maintenant du véhicule.

Jeudi 11 novembre. On reprend la route, Patrick avec le Sprinter et moi avec notre voiture. Direction maison … et à bientôt ici ou ailleurs, sur la route !