Aujourd’hui, Irkoutsk constitue un important centre culturel, industriel et scientifique, et une destination touristique de la Sibérie. Il y a beaucoup de transport en commnu, de mini-bus mais pour nous il est plus facile d’explorer le centre ville à pied. Entre les sens interdit, les embouteillages … on va plus vite que les voitures, surtout aux heures de pointe ! J’ai mis du stabilo sur les rues parcourues … impressionnant.
Les deux grands axes sont Ulitsa Lenina et Ulitsa Karla Marksa. Dans cette dernière, un imposant bâtiment. Construit en 1884, pour un riche marchand de fourrures, il est transformé pour l’armée rouge en 1930, puis en jardin d’enfants pour les soldats de l’armée rouge. Il est devenu ensuite Université Marksiste/Léniniste. Aujourd’hui c’est un bâtiment qui accueille les événements culturels militaires. Des véhicules militaires sont exposés dans petit parc qui donne sur la rue. Un grand centre commercial, МТЦ «Новый», à la façade bleue, accueille en plus des magasins, des cinémas, des salles pour les enfants, un centre de fitness, des restaurants, …

Personnellement, on préfère les petites boutiques du centre ville. Dans l’une d’entre elles, il y a un grand choix de bottes en peau de rennes qui permettent de tenir les pieds au chaud durant l’hiver sibérien, le prix environ 22000 roubles soit à peu près 300 euros, c’est très cher ici mais indispensable pour ne se faire congeler les doigts de pied en hiver. Après c’est l’amputation. Beaucoup de souvenirs en liège et un magasin de meubles très design (etalonmebel). Dommage, ils vendent bien par Internet mais ne livrent pas en France..

On découvre aussi les restaurants et la nourriture typique de Sibérie. On goûte au Nelma cru (le saumon blanc de Sibérie). On prend un thé avec blinis au Rassolnik, au décor soviétique des années 1960, avec des films d’époques.
Notre découverte culinaire la plus surprenante : des petites pommes de pin au sirop, (сосновых шишек в сиропе) mélangées à des pignons de pins et des canneberges (airelles). Dessert très savoureux ! Les pommes de pins sont petites, assez douces malgré un goût résineux de sapin. Ici au marché ou dans les magasin on peut facilement trouver des pommes de pin, soit au sirop, en vrac, ou en bonbon entourées de chocolat. On en a acheté, en vu d’un repas russe de retour en France.

Le centre historique de la ville c’est la place des trois églises : la cathédrale de l’Epiphanie (1718), l’église catholique (1881) et l’église Saint Sauveur (1706). On verra bien d’autres églises et cathédrales, toutes plus belles les unes que les autres. Mais il commence à faire très froid, et on se balade depuis ce matin.  On termine la journée en passant par le 130 Kvartal qui nous laisse un peu dubitatif. On pensait trouver une zone piétonne avec des maisons en bois rénovées, c’est le cas, mais ce n’est plus très authentique. En fait, l’idée de départ était de recréer des bâtiments historiques pouvant accueillir des ateliers, des musées, … finalement, les maisons en bois rénovées ont toutes été transformées en restaurants, bars, boutiques à souvenirs.

 

En 2011, la ville d’Irkoutsk a fêté son 350ème anniversaire en organisant des évènements festifs et en mettant en œuvre divers projets artistiques. Nous y étions ! (voir notre reportage) Le parc  thématique ou Parc des sculptures a vu le jour. Il se trouve entre la Ulitsa Marata et Lenina. deux rues que où nous adorons nous promener. Conçues par les organisateurs du parc, les sculptures symbolisent les étapes de la vie. La place centrale du parc est occupée par la fontaine Swan Song (Chanson du Cygne). Le parc est composé des sculptures surprenantes comme l’horloge Big-Ben, le banc des Trois Singes (un peu étroit pour nous pour une photo). il y a aussi celui des amoureux, le penseur, une vache dorée.
Il y a d’ailleurs beaucoup d’autres sculptures dans Irkoutsk. Comme celle qui est l’emblème de la ville d’Irkoutsk, que l’on trouve à l’entrée du 130 Kvartal : le griffon tenant une zibeline, dont le commerce de la fourrure a permis l’essor de la ville. Un autre symbole que l’on a pu voir dans le square de la ruelle Volkonski, près du musée des Décembristes, une sculpture de plus de 5m, celle de la princesse Maria Volkonski. Elle avait suivi volontairement son mari en exil en Sibérie.

Km après Km, nous parcourons les rues d’Irkoutsk. Cette fois, direction Nord, vers le quai Nijnaïa Naberejnaïa qui offre une vue imprenable sur la rivière Angara, la seule issue du lac Baïkal.
Au bout du très grand square Kirov, on aboutit au Mémorial de la Victoire, qui se compose de deux éléments, une stèle centrale sur laquelle sont gravés les noms des héros de l’Union soviétique natifs d’Irkoutsk, et la flamme éternelle. Tous les jours, les cadets de l’armée rendent hommage à la flamme du soldat inconnu. Ils sont nombreux à vouloir faire partie de la garde d’honneur de la flamme éternelle. Bien que militaires, les jeunes filles  gardent toute leur féminité en arborant de superbes pompons blancs dans leurs nattes. En empruntant le petit pont qui passe au-dessus de la route, on a une vue sur la baie et l’Angara. Et comme à Paris, Ce pont est couvert par des cadenas d’amoureux