Nous arrivons à Kazan après un orage violent. Lors de notre premier voyage en Russie, en 2011, nous n’étions pas restés longtemps dans cette ville. Cette fois-ci nous décidons de découvrir cette ville. Nous sommes à plus de 700 km de Moscou. Kazan est la capitale de la République du Tatarstan et l’une des plus anciennes villes de Russie (fondée en 1004-1005). Au cours des années qui précédèrent la dislocation de l’Union soviétique, les autorités de la république socialiste soviétique autonome de Tatarie réclamèrent le statut de république soviétique à part entière, et non de république autonome au sein de la RSFS de Russie. Puis, tout comme la Tchétchénie, le Tatarstan a refusé de signer le Traité fédératif, le 31 mars 1992. Celui devait remplacer le traité de l’Union élaboré par Mikhaïl Gorbatchev. Sous Vladimir Poutine, leur intégration dans la fédération de Russie est plus stricte mais le Tatarstan garde son autonomie à la fois économique et aussi sur le plan des relations internationales. Les Tatars sont un peuple turc et musulman. On croise facilement en ville ce mélange de culture.

Pour profiter au mieux des richesses culturelles et architecturales de Kazan, nous avons pris une chambre d’hôtel et Woki est bien garé dans le parking de l’hôtel. Kazan, ville jeune et sportive, a été l’un des villes retenues pour la coupe du monde de foot (30 juin : France / Argentine et 6 juillet : Belgique / Brésil) Il en reste encore aujourd’hui des traces. Et beaucoup de touristes viennent se prendre en photo devant la mascotte de ces jeux, le loup Zabivaka. Il y a aussi une très belle fresque, sur un des murs, encourageant la France, représentée avec tout ses symboles.

Nous avons la chance que notre hôtel donne directement sur la Baymaha Ulista (Rue Bauman) qui est une longue voie piétonne de 2 km. En flânant tout le long de cette rue, vivante, agréable, avec de nombreux cafés, restaurants, boutiques à souvenirs …., nous arrivons jusqu’au Kremlin, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. En 2011, nous avions consacré notre séjour à Kazan à la découverte du Kremlin (voir notre reportage). Juste derrière l’hôtel, la Cathédrale de l’Epiphanie, avec ses petits dômes dorés. Mais le plus impressionnant, et le plus populaire, c’est son clocher autonome, en brique rouge. Cette grande tour (environ 74 m) ainsi que la cathédrale font partie des biens du patrimoine culturel russe. En 1998, près de la cathédrale a été érigée une statue en l’honneur de Feodor Ivanovich Chaliapin (grand interprète d’opéra)

Sur la Bauman, beaucoup de sculptures, comme le « point zéro » (donne des indications de distances à partir de ce point), la reconstitution du carrosse de la Grande Catherine, un chat couché sur un banc (animal totem de la ville) … Il y a aussi la splendide horloge avec ses silhouettes d’un poète, de Pégase et d’une muse qui forment la partie supérieure. Les chiffres sur l’horloge sont écrites par un rinceau arabe tandis que les aiguilles sont réalisées en forme du soleil et du demi-lune. Pour traverser la grande avenue qui mène au centre commercial, un passage sous-terrain très propre, avec des petites échoppes. Par contre sur la Bauman les galeries souterraines sont actuellement fermées.

Kazan se distingue aussi par sa richesse culinaire, mixte en les plats tatars, ouzbeks, russes … Nous avons testé les Pellini, boulettes de viande enrobées d’un pâte fine (russe), les Mantis (ravioles plutôt turques) sans oublier les desserts comme incontournable de la gastronomie tatare, le tchak-tchak : petits vermicelles de pâtes enrobés de miel (un peu gras, un peu sucré, mais très bon). Bon après tout cela, une belle promenade le long du canal de la Boulka, beaucoup plus modeste que sa grande soeur la Volga.

Nous quittons Kazan, direction Moscou. On coupe les méandres de la Volga. Et là, de nouveau, des bouchons, des bouchons …. avec des automobilistes indisciplinés, irrespectueux, qui sur 2 voies arrivent à en faire 4, à doubler par la droite, sur le bas côté. Et ce n’est pas la police en bois, véhicule et policier, qui vont leur faire peur. Woki en a marre, nous aussi, on prend la première à droite et on coupe par une route secondaire qui ressemble beaucoup plus à un chemin en sous-bois. On est pas arrivé à Moscou !!