Un peu d’histoire

Ce matin visite du musée de la forteresse de Vladivostok. Encore des marches et des marches pour y accéder, mais nous ne sommes pas déçus. Le billet d’entrée est de 200 Rub (2,70 euros). On apprécie les explications en anglais. A part nous deux il n’y a que quelques touristes japonais, concernés par les différents combats pour l’île de Sakhaline. En effet le sud de l’île et les îles Kouriles ont souvent été un enjeu stratégique entre le Japon et l’URSS. C’est pour cela qu’il y a les vestiges de fortifications autour de Vladivostok et sur l’île Roussky

La forteresse de Vladivostok a été édifié dès la fin du XIXe siècle mais dont la construction a été interrompue par la Première Guerre mondiale ainsi que par la révolution d’Octobre. Depuis 1996, ce lieu abrite un musée qui raconte l’histoire de cette construction. Reconnue comme un chef d’œuvre de fortification russe, elle représente l’ensemble des ouvrages défensifs. En effet, Vladivostok ayant eu pour rôle l’avant-poste de l’Empire russe, il était nécessaire que cette ville ait des renforcements militaires. La forteresse que l’on visite ce matin faisait partie d’un ensemble défensif comprenant de nombreuses constructions : 16 forts, 50 batteries littorales, des dizaines de points d’appui, des poudrières et des stocks etc. En 1923, suite à l’accord de démilitarisation, la forteresse de Vladivostok a été abandonnée, tout en gardant la plupart de ses ouvrages défensifs.

Des expos dans les Casemates

Les anciennes casemates servent à abriter plusieurs expositions, avec de nombreux objets : des lames, des arcs et des arbalètes aux mitrailleuses et aux lance-grenades modernes. Il y a en tout 7 salles d’expositions. La première salle est consacrée à l’histoire de cette province maritime. Puis on y apprend comment a été construite la ville de Vladivostok et la forteresse.
Une autre salle est dédiée à la défense des côtes du Pacifique. On y apprend comment l’île de Sakhaline  et l’archipel des Kouriles, qui compte une trentaine d’îles, ont souvent changé de statut, passant de la souveraineté russe à japonaise à russe …. voir les deux. En 1855, le Japon et la Russie signèrent le traité de Shimoda : les deux nations peuvent occuper l’île de Sakhaline, les Russes s’installant au nord et les Japonais au sud, mais sans frontière tracée. En 1875, le Japon cède le sud de l’île à la Russie en échange des îles Kouriles. L’archipel, qui a changé plusieurs fois de statut, est aujourd’hui administré par la Russie, mais certaines îles sont encore revendiquées par le Japon.

Sur la plate-forme d’observation

A l’extérieur, depuis la plate-forme d’observation, nous avons une vue impressionnante sur la ville et la mer. De là, on comprend pourquoi personne n’osait attaquer Vladivostok. D’ailleurs la forteresse aurait joué un rôle dans le fait que le Japon n’ait pas osé attaquer l’URSS en 1941.
On peut circuler au milieu des canons de différents calibres, des armements anti-mines, utilisés dans les années 1930 à 1990 sur les navires de la flotte du Pacifique et des défenses côtières.

Il est midi, et le coup de canon qui retentit nous rappelle qu’il est temps de quitter cet endroit charger d’histoire. Nous n’aurons pas le temps de voir l’ensemble des ouvrages qui constituait ce mur de défense, mais si nous revenons à Vladivostok, cela fera partie de notre liste des lieux à ne pas manquer.