Le GOuM, en russe гум (« grand magasin principal » jusqu’en 1953 puis  » Magasin principal universel « )
Incontournable sur la place Rouge de Moscou, le Goum est devenu au fil de l’histoire l’un des plus fiers emblèmes de la capitale russe. C’est d’un concours d’architecture que sont nées les élégantes galeries du Goum. Ce projet exceptionnel est sorti de terre en 1893, dans la Russie tsariste. Tout en marbre, grès et granit, le monument est surmonté d’une magnifique verrière.
Sa construction a duré trois ans, il a été inauguré le 14 décembre 1893 avec la présence du gouverneur général de Moscou. C’est à l’époque le plus grand magasin du monde. Il présente des galeries hautes, moyennes et basses : « … le niveau supérieur représentaient 16 grands bâtiments individuels avec des rues vitrées entre eux. C’était une ville, une ville parfaite du capitalisme marchand russe proposant des tissus de soie et de brocart, des montres Mikhaïl Kalachnikov, des parfums Brocard (fournisseur de la cour impériale), etc… Il y avait aussi un niveau avec des produits moins chers et un énorme sous-sol à deux niveaux utilisé pour le commerce de gros. »
Mais en 1917, il est nationalisé. Il devient le siège du Commissariat populaire pour l’alimentation d’Alexander Tsiuriupa, qui a mené la politique de « dictature alimentaire« . Le commerce est terminé et les marchandises sont confisquées.

Staline a fermé le GOuM en 1930 (il avait même prévu de le détruire). Les ministères et départements y sont installés. Jusqu’au début des années 1950, il est resté une institution gouvernementale. Staline meurt le 5 mars 1953. En août de la même année, le nouveau gouvernement soviétique décide de le rénover. Les forces industrielles et ouvrières de toute l’URSS ont été envoyées pour sa nouvelle construction. En un temps record, le premier et le plus grand centre commercial de Russie a été rénové et ouvert au public le 24 décembre 1953.

Aujourd’hui, il a gardé toute sa splendeur architecturale, avec une façade de plus de 240 mètres. Mais la majorité des magasins proposent des produits de luxe, du caviar, du crabe du Kamtchatka, de la vodka… On a même vu de la vodka Beluga (vodka russe haut de gamme) dans un sublime flacon Lalique (symbole du luxe à la française). C’est une édition limitée de 1000 carafes dont le design représente une silhouette de femme entourée d’épis de blé, symbole de récolte et de fertilité, dans un style Art nouveau. Bon le prix … même en roubles. On ne l’a pas achetée !!

Au niveau inférieur, une grande allée avec des produits alimentaires. Les vins et alcool venant de France sont présents. Par contre plus de fromages français. En effet, suite aux sanctions économiques visant la Russie, Vladimir Poutine a décrété, en août 2014, un embargo sur des produits alimentaires venant d’Europe. A l’origine, cet embargo concernait l’ensemble des produits alimentaires, à l’exception de quelques produits comme les vins et spiritueux ou les produits pour bébés. Mais la viande, le poisson, les produits laitiers et les fruits et légumes sont particulièrement ciblés.
On trouve cependant beaucoup de fromages suisses. En effet, la Suisse n’ést pas touchée par l’embargo malgré le fait que la Confédération s’est jointe aux sanctions de l’UE contre la Russie. Cet embargo russe sur l’UE a même dopé les exportations de fromages, de fruits et de légumes suisses vers la Russie, Mais on peut aussi acheter du « vrai Camembert » made in Russia !

Nos pas nous conduisent jusqu’à la petite boutique de Edvard Jastrebov. Il a une petite ferme, fait son fromage et d’autres produits de la ferme. Un personnage très sympa qui nous fait déguster plusieurs de ses spécialités dont il est très fier. Vous pouvez en savoir plus sur sa ferme : Eko-ferma et sur lui sur sa page : eko-ferma