Très gros bouchons sur la route, comme très souvent dans les villes. En plus il fait chaud, 31°C. Nous avons droit à notre premier contrôle police, qui dure 30 secondes, le temps de lui présenter notre carte grise. La route vers l’Est, passe par Nizni Novgorod.  Même si la route est belle, nous avons des portions avec de gros travaux et de gros bouchons (2 km en 15mn). Cette route principale à deux voies est la colonne vertébrale de la Russie que les camions traversent de part en part pour ravitailler toutes les grandes villes. Aujourd’hui nous avons roulé plan B. … B comme bouchons. Ainsi nous arrivons de nuit à Ceboksary et en plus un samedi soir, un jour de fête ! Heureusement nous croisons une très jolie et sympathique Russe, Tania, qui nous escorte jusqu’à un très grand parking gratuit. Au pied de l’Opéra, avec vue sur la ville et sur le Zaliv. Le Zaliv est un espace promenade, créé à partir d’un bras mort de la Volga. Dimanche 24 juin, agréable de se réveiller avec un tel décor, même si le théâtre a une architecture très spéciale.

Nous arrivons à Kazan vers 10h00 et nous recevons notre premier impact sur le pare-brise. Heureusement que nous l’avions filmé avant le départ. Le film est un peu abîmé, mais le pare-brise protégé. Nous zappons Kazan, nous l’avons déjà fait et apprécié en 2011 (voir notre reportage) et préférons nous mettre à l’ombre dans un petit village, Bogorodskoe, avec des petites maisons traditionnelles une très belle mairie et une grande école. Mais souvent les accès aux petits villages sont difficiles, après une dizaine de mètres de route asphaltée, plus rien un chemin en terre !
Le paysage change, moins de bouleaux bordent la route, plus d’espaces vert, un peu vallonné et quelques troupeaux de vaches. Le bouleau blanc (белая береза– belaya bereza) est le symbole de la Russie. Il y en a partout et souvent à perte de vue ! Les Russes s’en servent comme bois de chauffage, pour la fabrication de meubles, d’ustensiles de cuisine, de jouet. Mais dans certaines partie assez marécageuse les bouleaux semblent mal en point.

Ufa, le voleur de temps vient  de sévir !! Il vient de nous prendre 2 heures. Finalement nous entrons dans la ville à 20h30 et non 18h30. Ufa est la capitale et la plus grande ville de la république de Bachkirie, en Russie. (Oufa s’écrit en russe : Уфа et en bachkir : Өфө). Un coin tranquille en plein centre ville pour passer la nuit, nous avons de la chance. Lundi 25 juin, il est 9h30 quand nous quittons Ufa et il fait déjà 25°C. Une journée ensoleillée qui s’annonce. Traverser Ufa demande de l’agilité pour éviter la myriade de minibus.

Ca y est !! nous voilà au pied de l’Oural, nous sommes à 320 m d’altitude. Et toujours autant de camions. Route pas toujours très drôle. Nous quittons la M5, route principale, pour trouver un coin tranquille. Direction Jurjuzan. Arrêt au passage à niveau, les herses qui sortent du sol sont plus que dissuasives, pas questions d’essayer de passer entre deux trains. Ce coin est si tranquille que nous en profitons pour prendre une bonne douche, l’eau du réservoir nous parait tiède, et nous n’avons même pas besoin de sortir la cabine de douche…. Donc photos censurées ! Dans notre quotidien il y a aussi le filtrage de l’eau avec un filtre Katadyne, pour lavage des fruits et légumes. on a de l’eau en bouteille pour boire.

On passe l’Oural, nous grimpons jusqu’à 823 mètres. Et avec un grand plaisir nous retrouvons la caserne de pompier de 2011. L’équipe n’est pas la même, il y a 4 équipes en tout qui font des roulements. Nous leur montrons notre livre album de 2011. Ils s’intéressent de près à Woki, et pour c’est l’heure du match de foot Russie – Uruguay. Bien sûr nous acceptions un verre de thé et le plein d’eau. Ils ont toujours leur fidèle Oural, camion de pompier tout rouge. Ce véhicule est mythique. En effet, c’est à partir de 1941 qu’une usine de construction de camions est installée à Miass. Elle prend le nom d’Usine automobile de Miass puis, en 1944, d’Usine automobile de l’Oural. Le premier camion de marque « UralAZ »sort de la chaîne de montage en 1944.

Mardi 26 juin. Ciel un peu couvert, malgré les 24°C. Arrêt chez le concessionnaire Lada de Cheliyabinsk. Je craque pour le modèle Vronto à 741 900 roubles. Pendant ce temps, les commerciaux visitent Woki. Ici, culte du client, chacun à sa photo sur le panneau central, avec la voiture qu’il vient d’acheter.
Sortir de la ville reste chaotique. On partage les avenues avec de vieux tram, venus d’un autre âge.

Sur la route qui mène vers Kurgan il y a des travaux, mais contrairement à notre premier voyage, ils sont organisés, avec circulation alternée. C’est une sacrée différence ! Par contre ce qui reste identique à 2011, c’est que cette route est longue, longue, monotone. Les portions de belles routes et les travaux suivent une certaine logique russe que nous ne maîtrisons pas encore totalement. Pour le plein de gasoil nous devons maintenant compter le nombre de litres dont nous avons besoin, les payer et ensuite se servir. Donc attention à ne pas en payer de trop ! Nuit à Kurgan, sur un très grand parking, près du poste de police. Les moustiques arrivent en ordre serré, mais j’imprègne immédiatement les moustiquaires de nos fenêtre avec un spray anti-moustique pour la peau. Et cela fonctionne … Victoire sur les moustiques (enfin pour cette nuit).

Mercredi 27 juin. Il a plu une bonne partie de la nuit. On espère que cela va faire un peut chuter les températures. Kurgan, ville de croisement de plusieurs routes, donc de plusieurs décisions. On coupe par le Kazakhstan, on coupe par une route blanche, on fait un grand détour …. On va suivre les camions et couper par une route blanche (sur notre vieille carte routière). Makusio, puis Ichim …. on a une route qui n’est ni mieux ni moins bien. On est quand même pas mal secoué.

Comme on sait que le voleur de temps nous attend à Omsk pour nous confisquer encore une heure …. on prend la sage décision de s’arrêter dans un AvtoKemping (camping pour camion) , en fait il y a un point d’eau, des WC façon western, mais le prix est plus que correct : 60 Roubles (environ 80 centimes d’euros) pour la nuit pour 2 personnes avec le Wifi et possibilité de manger dans le petit resto. Mais c’est sans compter sur un gros orage : coupure de courant, plus de Wifi et resto pas opérationnel. Et un camion frigo vient de s’installer à côté de nous. Je ne sais pas si le bruit de son groupe électrogène va nous bercer toute la nuit.