Vendredi 29 juin, notre but de la journée, essayez de retrouver Ludmilla et Wadim que nous avions rencontré en 2011, à Tatarsk. Mais nous apprenons qu’ils ne sont plus dans cette ville. Dommage, nous étions restés quelques temps en contact avec eux, puis perdus de vue et pourtant même si loin des yeux, jamais vraiment loin du coeur !
C’est une autre équipe que nous rencontrons. je dis équipe car ils sont collègue de travail et viennent fêter les 60 ans d’Alexandre et son départ à la retraite. Depuis 2012, l’âge de la retraite en Russie était fixé à 60 ans pour les hommes et à 55 ans pour les femmes. Mais il a été décidé de le relever progressivement à partir de 2019 : de 60 à 65 ans pour les hommes et de 55 à 63 ans pour les femmes. Cette réforme a été annoncée le jour même de l’ouverture de la Coupe du monde de football en Russie… En attendant Alexandre en profite et nous convie à partager vodka et zakouskis. Ici l’hiver il peut faire jusqu’à – 30 °C;

A Tatarsk, nous avons dormi au pied de la gare, là où il y a une petite boutique qui vend des bières pression au litre : 1, 2 ou 3 litres. Et il y a 32 sortes de bières différentes. Le lendemain matin nous visitons le Musée d’Histoire et Traditions Locales de la ville. Ce musée comprend une richesse d’objets relatant l’histoire de la ville et des coutumes Russes. Maquettes, tableaux, médailles, avion, voitures … le tout pour une entrée libre, on donne ce que l’on veut en partant.

Nous reprenons la route vers Novossibirsk. Nous y ferons une halte de quelques jours, le temps de nous réconcilier avec cette ville que nous n’avions pas trop aimé en 2011, faute de ne pas avoir pris le temps de la visiter. Cette halte va aussi nous permettre de régler quelques problème de mise en ligne de notre site Internet et de découvrir u bon resto, le sibirsibir, avec des plats typiques de la Sibérie, comme le Nelma, saumon blanc du nord de la Sibérie, et quelques soupes. Nous ne sommes pas spécialement fan de foot, mais vivre une rencontre Russie-Espagne, dans un bar russe, avec la victoire de la Russie …. çà c’est une expérience inoubliable ! Même si globalement dans cette partie de la Russie le foot n’est pas la priorité nationale. Dehors nous sommes envahis de petits flocons blancs, peut-être dû aux bouleaux, et qui colmatent les radiateurs en formant une couche cotonneuse.

Mais c’est aussi une rencontre avec les trains et l’histoire du Transsibérien.
Le Musée des trains anciens est situé à une vingtaine de Km du centre ville de Novossibirsk. Il a été créé en 2000 et porte le nom de Nikolay Akulinin, un cheminot qui a débuté sa carrière en 1946. Après sa retraite en 1984, Nikolay a décidé de créer ce musée ferroviaire en plein air à la gare de Seyatel, toujours en activité aujourd’hui. Les rails du musée, sur lesquels sont exposés les trains, air ont une longueur d’environ 3 km. La collection comprend des locomotives à vapeur et diesel, des locomotives électriques, des wagons de travail spéciaux, des citernes et des wagons utilisés sur le chemin de fer de la région de Sibérie occidentale. On y voit aussi une cabine de passagers de première classe et un wagon de 4ème classe, des trains de déneigement, dont la «Taran», produite en URSS en 1950. Il y a même le wagon-prison qui emmenait les prisonnier vers le Goulag et qui a été en service jusqu’en 1962. Au fond de l’allée centrale, de vieilles automobiles et des tracteurs soviétiques font également partie de la collection.

Au centre ville de Novossibirsk, deux bâtiments composent la plus grande gare ferroviaire de Sibérie. L’un correspond aux trains de banlieue et l’autre aux trains des lignes, dont le Transsibérien. Sur l’immense place, qui dessert aussi l’une des deux lignes de métro, des kiosques et des vendeuses de Kvas, boisson à base de céréales fermentées.Novossibirsk a d’ailleurs été fondée en 1893 grâce à la construction du Transsibérien. Dans le hall des trains de banlieue une exposition de dessin d’enfant sur le rôle du train en mai 1941 et quelques dessins sur les trains actuels. Pour accéder au hall on doit passer un portique détecteur de métaux, comme déjà dans le métro de St Petersbourg. Dans le hall des trains grandes lignes (Moscou, Almaty, …) une exposition retrace l’histoire du Transsibérien.

On y apprend que la construction du Transsibérien a duré plus de vingt ans (1891 à 1916) et pendant cette période 7 426 Km de voies ferrées, des dizaines de gares et des centaines de dépôts de locomotives. Le tout dans des conditions extrêmes : des fleuves à traverser, l’immense taïga impénétrable, le grand froid, le gel … Les travaux ont commencé par les deux extrémités de la ligne : à l’Est par Vladivostok et à l’Ouest dans la ville de Tioumen.

Sans le transsibérien il fallait près de deux mois pour relier Moscou au lac Baïkal (chevaux, bateaux, trains, ….) dans des conditions terriblement pénible. Aujourd’hui il ne faut plus que 6 jours et demi pour parcourir cette distance de 9 298 km. La gare accueille des milliers de voyageurs, de militaires … qui profitent des installations pour rester connectés !