Jeudi 14 juin

Nous sortons de la Finlande en quelques minutes. Nous appréhendons un peu le passage frontière russe car en 2011 nous avions mis 10h00 en venant de Lettonie. Arrivée au poste frontière à 17h15, il n’y a que 6 voitures devant nous, les camions étant dirigés vers une autre poste.
Il n’y a que 3 bureaux pour valider notre entrée en Russie : le premier pour nous deux (passeports) et nous obtenons notre carte de migration. Nous avions pré-rempli les documents d’entrée trouvés sur Internet, mais j’ai fait l’erreur de ne pas les imprimé recto-verso. Alors je dois recommencer sur place. Le deuxième poste pour Woki et le conducteur : la carte grise française est incompréhensible pour eux, il faut dire que déjà pour nous …. Le troisième pose est juste un contrôle de ce que nous transportons. Et comme le douanier nous demande ce qu’il y a dans le grand coffre et que nous lui répondons туалет (toilettes) il n’insiste pas et redescend de Woki en nous disant Ok.

18h45 : Voilà un pose frontière passé sans difficulté et on aurait pu faire plus vite si j’avais eu les bons documents. Bienvenue en Russie !

Une belle route, bordée de bouleaux, avec une conduite russe inchangée. Ici on double à droite si on ne peut pas passer à gauche. Quand il y des travaux, il y a même des obstacles en plastiques d’installer pour éviter cela. Malgré un très gros bouchon, nous arrivons à 21h30 à l’hôtel Elizar de Saint Petersbourg. Nous avions vu sur Internet qu’ils accueillaient des camping-cars dans leur cour. Effectivement, une dizaine de véhicules sont déjà garés. Il y a des français, des Hollandais, des Brésiliens (coupe du monde de foot oblige !) dont des jeunes avec une coccinelle et une remorque coccinelle découpée. Le « camping-hôtel » n’est pas donné (2 700 rb, soit environ 35 euros) mais il y a des douches, de quoi prendre de l’eau avant de repartir et surtout la proximité du métro, à quelques minutes à pied.

Notre métro, ligne 3, nous emmène directement au centre ville, sur la très fameuse Nevsky prospekt. Impressionnant escalator qui nous projette dans les entrailles de la ville. En effet, en raison des difficultés géologiques (St Petersbourg est construit sur des marais), la plupart des stations ont été construites très profondément, de 30 à 84 mètres. Ambiance d’avant match Iran-Maroc.

Notre première visite est pour le musée de la Vodka. Normal ! Il a ouvert le 27 mai 2001.  Ce musée nous offre la possibilité d’en apprendre beaucoup sur l’histoire de cette boisson si connue dans le monde entier. L’exposition consiste à présenter d’anciennes bouteilles, des ustensiles de cuisine et des scénographies bien faites. La fierté du musée est sa collection de bouteilles qui appartenaient aux usines des « Rois de la distillation russe  » du XIX siècle, faites par les meilleurs verriers du pays. Les avis divergent sur les origines de la vodka, voici la version du musée : selon la légende, les moines ont été les premiers en Russie à obtenir de l’alcool par distillation. Lors d’une visite à Constantinople, les dignitaires religieux goûtent l’eau-de-vie de vin. La boisson produit une impression si «forte» sur les hôtes russes, qu’à leur retour ils décident de concevoir un premier alambic pour distiller des grains, à défaut de culture de vigne en Russie. Ce liquide alcoolisé, prénommé à juste titre « vin de blé » ou aqua vitae est devenu le prototype de l’eau-de-vie de grain contemporaine.
On repère la médaille de la beuverie, qui pèse 6 kilos et destinée à mettre autour du cou de ceux qui en buvaient un peu trop. On découvre aussi l’expression russe « boire un cou », qui provient du tatouage sur le cou d’un menuisier ayant rendu service au Tsar, et pouvant boire gratuitement à vie. Si un Russe vous propose un verre de vodka et pointant son cou, pas d’inquiétude, il ne veut pas vous égorger après !
Un peu d’humour Russe : Que pointe Lénine sur les pièces … Réponse : 11h, l’heure d’ouverture des débits de vodka !

Nous terminons notre visite comme il se doit, accoudés dans une petite salle aménagée dans le style d’une taverne du début du 20ème siècle, pour y déguster 3 shots de vodka différentes (dont une au piment) accompagnées de zakouskis (amuse-bouches). Dans la ville un très beau magasin de sport de l’équipe régionale de Hockey. Ici on fait beaucoup de Km à pied tous les jours. On adore cette ville, ses animations de rue, son ambiance.

Le long de la Neva, et des canaux beaucoup de propositions de ballades en bateau. On préfère déambuler. On arrive jusqu’à la grande place : place Dvortsovaïa. Ici se trouve le célèbre « Ermitage« . Il est formé d’un complexe de plusieurs bâtiments sur les rives du fleuve Neva, le plus important est le Palais d’Hiver, qui fut la résidence officielle des anciens tsars.
Plus au sud, avec une silhouette imposante, la cathédrale Saint Isaac, qui a nécessité 40 années pour sa construction (1818 -1848)