Dimanche 14 avril, nous en profitons pour aller au célèbre marché aux puces Izmailovo, qui n’est ouvert que le Week-end. Direction Nord-Est, métro Partizanskaya (ligne 3). Temps couvert et surtout il ne fait que 2°C, on part bien couvert, polaire et bonnet. On ne peut pas se tromper, il n’y a qu’une sortie de métro et ensuite on a juste à suivre la foule.
Face à nous le Kremlin d’Izmailov. Enfin presque … ce Kremlin n’est pas un monument historique parfaitement préservé, il a été construit en 2001, à partir d’estampes et de dessins représentant la résidence des tsars au XVI et XVIIe siècles. Le résultat est un ensemble architectural atypique de toutes les couleurs et aux nombreux motifs, avec un palais en bois et une ancienne église en bois. C’est assez kitch, mais nous on aime bien. Le chemin qui mène au marché aux puces d’Izmailovsky passe par « Izmailovsky Vernissage« , c’est tout de suite en arrivant, le coin avec de nombreux commerces de souvenirs russes.

Il est possible se perdre facilement dans ce dédale de petites ruelles. Un plan a l’entrée va nous aider à circuler. On voit que la brocante occupe la majeure partie de la surface de cet ensemble. Mais il existe aussi de très nombreux petits musées, situés dans l’enceinte du Kremlin ou dans ses tours : musée des jouets russes, du savon, ….musée de l’histoire de la vodka. Mais come nous avons déjà vu celui de Saint Petersbourg (voir notre reportage), nous allons nous consacré aux boutiques et aux puces.

Dès notre entrée, nous sommes attirés par un petite boutique spécialisée en montres militaires. Deux mannequins en uniforme militaire nous accueillent. Nous flashons sur des montres de cosmonautes, de navigateurs, des montres de la célèbre marque russe Poljot, qui n’en produit plus depuis 2010 et des vieilles montres soviétiques 24 heures. Les cadrans 24 heures permettaient de garder la notion de temps quand le jour et la nuit ne se distinguaient plus, pour les sous-mariniers ou cosmonautes par exemple. Tout un pan de l’histoire soviétique est là, dans ces objets.

Puis nous longeons d’innombrables cabanes en bois où on peut dénicher tous sortes de souvenirs possibles et inimaginables, comme les matriochkas très classiques (poupées russes de toute beauté), politique et sportive, des châles qui côtoient des céramiques ou de l’ambre. Il y a aussi tout un stand d’appareils-photo rétros. Et surtout nous faisons la connaissance de Nickolay Orlov. Ce photographe fait de magnifiques clichés en noir et blanc. Vous pouvez découvrir son travail sur son site. Entre passionnés de photo, le courant passe bien entre nous. Il nous indique un bon plan pour prendre des photos des toits des constructions en bois d’Izmailovo et aussi de Moscou depuis le magasin pour les enfants (voir Де́тский мир , Detsky Mir).

Bon il fait de plus en plus froid, il commence à neiger, ce qui fait le bonheur des vendeurs de bonnets et de chapkas. Pas de gants, alors nous rentrons au maximum nos mains dans notre veste.

En continuant notre promenade, nous montons de larges marches, en rénovation, et arrivons au véritable marché aux puces. Les objets anciens sont disposés sur des boîtes, des chaises, des tables ou directement à même sur le sol, sur de grands tapis. Nous parcourons de grandes allées thématiques (artisanat, peinture, meubles anciens…). Pêle-mêle, bijoux vintage, dentelle, livres, disques, porcelaine, lampes à huile, vaisselle, argenterie, jouets, samovars, fers à repasser, cadres anciens …. Énumérer tous les trésors (authentiques ou pas) nous prendrait trop de temps. Une Diévouchka pousse un chariot avec du thé, de la soupe, qui vont réchauffer les vendeurs transits.

Nous quittons les puces bien décidés à rentrer nous réchauffer à l’hôtel, mais un kiosque nous attire, du moins l’odeur qui s’en échappe. Ici c’est chachliks, brochettes, qui se dégustent dans les allées ou au premier étage, et par tous les temps, même quand il fait des températures négatives. Alors nous traînons encore un peu dans la partie « Izmailovsky Vernissage » et là nous dénichons un matriochka un peu spéciale, très spatiale : la terre et dedans 5 cosmonautes, Korolev et la Chienne Laïka. Bon présage pour notre prochaine visite au musée de la Cosmonautique (voir le reportage). Mais si nous voulons négocier il ne faut pas avoir l’air trop intéressés. Après de longues minutes de palabres avec Nurlan, vendeur Kirghiz, nous repartons avec notre trésor. Ce ne sera pas le seul, nous craquons pour des affiches de propagandes soviétiques, de petits formats pour qu’elles rentrent dans notre valise.

Malgré une journée très fraiche (0 à 2 °C), de la neige, un vent présent (20 à 25 Km/h) nous avons passé une excellente journée, fait de belles rencontres, acheté raisonnablement quelques souvenirs. C’est une expérience à ne pas manquer si vous venez à Moscou.